Sensibilisations, pertes et gaspillages de nourriture : où sommes-nous ?

 


Pour la FAO, les pertes alimentaires sont estimées à 1/3 de la partie comestible des plantes, tous les ans dans le monde. Mais, beaucoup de ces pertes sont enregistrées dans les pays en voie de développement. Des pertes agricoles sont enregistrées dans toute la chaîne alimentaire et y concernent tous les produits : les légumes, les céréales, les viandes, les légumineuses, les vives, etc. Autour de cette circonstance, les Nations Unies ont décidé cette date, 29 septembre, comme journée internationale aux sensibilisations des pertes et gaspillages de nourriture.


En ce qui nous concerne en Haïti, je pose deux (2) petites questions : y-a-t-il une prise de conscience au sujet des pertes et gaspillages de nourriture par la société, d'une part ; et quelles sont les conséquences de cette problématique sur la population, d'autre part ?


Brièvement, je tente de répondre à ces questions posées, sans prétendre avoir toutes répondues.


Dans la vie, on ne peut rien espérer de grand que si on est motivé ; des intérêts endormis doivent être réveillés. Il faut ajouter cependant, une réveille de conscience n'est pas une affaire de spontanéité, mais un processus qui doit être enclenché par des acteurs internes. En ce qui a trait aux gaspillages alimentaires, la prise de conscience, elle est une chose qu'on n'espère pas. Car, les organisations paysannes ou d'autres groupes organisés de la société qui devraient provoquer cette prise de conscience, semblent-t-il ne pas avoir leur intérêt dans cette affaire.


Or, les pertes et gaspillages de nourriture ont des incidences graves sur la société ; les droits humains sont violés, particulièrement le droit à l'alimentation. La faim est dans les communautés, la population n'a pas presque accès aux aliments, les gens sont mal nourris. Certainement, les causes de la faim dans le pays peuvent être multiples, mais le gaspillage des aliments en est l'une d'entre elles. Car, les producteurs agricoles ont produits très peu et la production est saisonnière, tandis que des pertes considérables sont enregistrées dans la chaîne alimentaire.


Pour moi, sensibiliser aux pertes alimentaires, c'est donc conscientisé la population sur la nécessité de provoquer un changement contre ce qu'elle croit être injuste. Mais, ce n'est pas uniquement inculqué des techniques de la gestion des aliments aux acteurs de la chaîne, alors que l'environnement global reste inchangé. Mais qu'au contraire, des dispositions doivent être prises à travers des politiques publiques, pour parvenir à cette fin. Ainsi dire, on ne peut pas vraiment lutter contre les pertes alimentaires sans penser au développement global. Donc, il faut sortir de cette illusion : la lutte isolée contre les pertes alimentaires. Si non les paysans, les producteurs et les commerçants n'auront jamais de véritables moyens pour combattre le gaspillage de nourriture.


Seule une motivation réelle à ce sujet est suffisante pour changer ce paradigme, c'est-à-dire il faut sensibiliser la société pour atteindre des objectifs espérer, dans ce cas.


Lopkendy JACOB, libre penseur

Lopkendyjacobrne@gmail.com








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