Haïti, entre gestion de l’urgence et gestion des catastrophes naturelles

 


Des catastrophes naturelles sont de plus en plus récurrentes dans des pays. Certaines d'entre elles sont des conséquences du changement climatique dans le monde ainsi que d'autres causes imperceptibles. Le cas des cyclones et des incendies à répétition, ils sont parmi des conséquences du dérèglement climatique. Par conséquent, il faut un moyen pour gérer les aléas de la nature, la gestion des risques et des désastres paraît être un outil incontournable à cet effet.


Idéalement, la gestion des risques et catastrophes est segmentée, et comprend trois (3) phases successives : avant, pendant et après la catastrophe. Mais dans la pratique, la gestion des risques et désastres, comporte-elle toujours trois (3) phases ?

On croit que dépendamment des pays où la gestion des risques et catastrophes est faite, elle respecte plus ou moins le schéma idéologique connu, ou elle ne le respecte pas.

Généralement, on pourrait différencier les parties de la gestion des risques et désastres à travers des actes posés par les acteurs dans les communautés concernées. D'abord, la première étape de la gestion des catastrophes, c'est l'atténuation des risques, c'est-a-dire identifier les dangers et prévenir les individus de ces risques, l'une des plus importantes phases de la gestion. Cela n'empêche pas de produire l'événement, mais c'est la préparation à la catastrophe aux fins de réduire le risque. Ensuite, se trouve la phase de l'urgence qui ne dure exceptionnellement que soixante douze (72) heures après la catastrophe. Dans cette partie, on apporte du secours aux victimes incessamment, car il faut à tout prix sauver des vies. Enfin, c'est le tour du plan de relèvement économique et social, c'est-à-dire c' est le moment où l'on accompagne les personnes victimes de la catastrophe, à travers de stratégies axées sur le social et l'économie, de façon durable. L'ensemble de ces étapes récapitule la gestion des risques et catastrophes dans les communautés.

Paradoxalement, les pratiques sont différentes dans les pays. Dans des pays structurés, le processus formel de la gestion des risques et désastres est respecté. Car, les pouvoirs publics détiennent de la capacité et des moyens nécessaires à cette fin. Cependant, d'autres pays non structurés où l'État est faible, la gestion des risques et des catastrophes est bancale et ne suit aucun schéma standard : c'est le cas d'Haïti. Si on tient compte du tremblement de terre du douze (12) janvier 2010, en passant par le cyclone Matthew qui a frappé le grand Sud, jusqu'au dernier tremblement de terre qui a touché la même région du grand Sud, les victimes sont toujours dans l'urgence humanitaire. Car, elles sont encore dans des abris provisoires, elles ont faims et n'ont pas d'activité économiques viables.

Notamment, on n'a pas atténué les risques et non plus après les catastrophes, on ne fait rien aussi de structurel. C' est la conséquence de la faiblesse de l'État, il n'est pas en mesure de gérer ces événements. Lors des événements, ce sont des particuliers qui interviennent à la place de l'État, et les particuliers font seulement des interventions urgentes.

Pour conclure, ce sont les réalités des pays qui définissent les types de gestion des risques de catastrophes. En Haïti, la phase d'atténuation et la phase de relèvement ne comptent pas dans la gestion des risques et désastres.




Lopkendy JACOB, libre penseur

Lopkendyjacobrne@gmail.com



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